Matérel informatique
Ordinateurs avec c.i. > Circuits intégrés
Premiers circuits intégrés
Le premier circuit intégré, constitué de deux transistors bipolaires, a été développé au sein de la société Fairchild Semiconductor en 1958 par l'Américain Robert Noyce (dont le brevet sera déposé en 1959). La même année et de manière indépendante, un autre Américain, Jack Kilby, nouvellement embauché par Texas Instruments, réussit à intégrer un transistor, trois résistances et une capacité sur un même substrat, jetant ainsi les bases du matériel informatique moderne..
À l'époque, Kilby avait tout simplement relié entre eux différents transistors en les câblant à la main. Il ne faudra par la suite que quelques mois pour passer du stade de prototype à la production de masse de puces en silicium contenant plusieurs transistors
Ces ensembles de transistors interconnectés en circuits microscopiques dans un même bloc, permettaient la réalisation de mémoires, ainsi que d’unités logiques et arithmétiques.
Ce concept révolutionnaire concentrait dans un volume incroyablement réduit, un maximum de fonctions logiques, auxquelles l'extérieur accédait à travers des connexions réparties à la périphérie du circuit. Le brevet est finalement accordé à Texas Instrument en 1964


Circuit intégré d'un IBM 360 (comprenant 3 transistors en noir)
La loi de Moore
En 1965, Gordon E. Moore, alors directeur de recherche chez Fairchild, a énoncé la loi qui porte son nom, conjecturant que le nombre de composants électroniques dans un circuit intégré doublerait tous les ans (à cette époque, le circuit intégré le plus complexe comportait 64 composants). Rectifiée, dix ans plus tard, la « loi de Moore » a porté à deux ans le rythme de doublement du nombre de composants. Quarante ans après sa formulation, cette règle exponentielle s'avère encore exacte.
Aujourd'hui, il semblerait qu'elle ne soit plus valable en raison de la finesse de gravure atteinte (5 nanomètres soit 5 milliardièmes de mètre).
La limite est physique. À force de réduire la taille des composants, on s'approche de l'échelle de l'atome, où les lois quantiques de l'infiniment petit prévalent et perturbent leur fonctionnement.
Avec ses 5 nm, le plus petit des transistors actuels équivaut à seulement 10 atomes de silicium mis bout à bout.