Plan IPT
L'après IPT > 13000 micros
Opération 13000 micros
« L'évènement le plus important depuis le plan IPT » titrait L'ORDINATEUR INDIVIDUEL dans son numéro 106 de septembre 1988. En effet, M. Lionnel Jospin, nouveau ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports a obtenu une ralonge conséquente au budget de 1988 ce qui a permis de financer entre autre l'équipement de 3400 collèges et 500 lycées techniques.
En tout ce sera 12989 PC AT/XT, 4491 imprimantes, 1335 tables traçantes, 666 digitaliseurs et 3741 boîtier de partage.
D'après le ministre, Il s'agissait d'un approfondissement en adaptant les matériels aux besoins pédagogiques et aux attentes des enseignants. Ces fameux besoins s'exprimaient en fonction du type d'établissement :
  • initiation à l'informatique et à la bureautique dans les collèges ;
  • formation à la productique/robotique dans les lycées techniques ;
Ainsi, 1000 collèges seront dotés de quatre PC/XT et d'une imprimante partagée entre les postes en vue de l'apprentissage du clavier, des traitements de texte et des tableurs ainsi que d'un autre PC avec une table traçante. Les 2400 collèges restants (ceux qui ont été les premiers à bénéficier de l'équipement IPT) recevront un complément de 2 XT au lieu des quatre convenus. Objectif : « aborder de manière vivante et moderne les problèmes de tracés commandés par ordinateur et d'étudier la simulation graphique de phénomènes mécaniques et physiques dans les ateliers d'automatisme ». Bien qu'aucune obligation ne soit faite, les quatre PC/XT iront en majorité dans les salles réservées à la Technologie comme le PC avec la table traçante. Dans cette discipline le travail en atelier tournant est déjà une réalité qui "permet" de se contenter d'un minimum de matériel.
52 lycées techniques concernés par la productique recevront, entre septembre 1988 et septembre 1989, trois machines-outils industrielles, trois PC/AT couleur avec disque dur de 30 ou 40 Mo, une table traçante, d'un digitaliseur et de logiciels professionnels de CFAO ainsi que sept PC/AT équipés de coprocesseur. Ces derniers seront dédiés à la programmation des machines-outils et à la simulation des trajectoires d'outils.
1400 sections spécialisées en bureautique (ventilées dans 500 lycée) recevront un PC/AT avec mémoire étendue et environnement graphique.
240 classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) commerciales (type HEC) et biologiques seront dotées de PC/AT et de tables traçantes (600 CPGE scientifiques et technologiques avaient été équipées en 1987 de de PC/AT et de tables traçantes, de scanners et d'imprimantes partagées).
De plus, les 28 centres de formation d'enseignants seront dotés « de matériel identique à ceux que les professeurs trouveront dans les lycées et collèges où ils enseigneront ».

L'essentiel des programmes livrés avec les ordinateurs (traitement de texte, tableurs, ...) fera partie des licences mixtes conclues avec les éditeurs (21 licences mixtes ont été passées en 1987 et 32 en 1988).
Dernier point : la sélection des fournisseurs de matériel en sachant que toutes les machines devront être en place à Noël 1988. Or, l'UGAP avait lancé un appel de candidature en janvier 1988 en prévision d'une opération de moindre importance (cinq fois moins en quantité). Sur la centaine de fournisseurs intéressés, 23 confirmeront leur candidature, et 6 seront finalement retenus (matériel testé et évalué par la direction des lycées). Olivetti, Victor et SMT se partageront l'essentiel et le reste sera pour Léonord (qui a d'autres marchés : Egypte, URSS, Portugal), Bull et Forum (une petite société qui fait ici son entrée dans la cour des grands). Côté périphérique, les digitaliseurs seront de Scriptel, les tables traçantes de Sekonic, les imprimantes de Nec et Epson.