Plan IPT
Avant (1960 à 1984) > Plan 100 000 micros
Le plan « 100 000 micro-ordinateurs et 100 000 enseignants formés »
Dans les orientations du IXe Plan (1984-1988), approuvé par le Parlement, lors de la session de printemps de 1983, figurent la modernisation de l'appareil industriel, les actions en faveur de l'innovation, la promotion du système éducatif. Pour l'Éducation nationale, cela conduit à l'annonce par A. Savary d'un plan nouveau selon lequel le système scolaire devra disposer en 1988 de 100 000 micro-ordinateurs et de 100 000 éducateurs formés à leur usage. En 1983-1984, 20 000 enseignants doivent être concernés, l'équipement de tous les lycées s'achevant en 1986, celui de tous les collèges en 1988. Alors tous les élèves sortant de l'école élémentaire auront eu une « approche significative » de l'informatique.

Les équipements s'accroissent rapidement avec la participation de nombre de collectivités territoriales (communes, conseils généraux, régions par les contrats de plan). La Direction des lycées consacre à ses opérations plus de 250 postes et 1 500 heures pour l'animation des établissements équipés, celle des collèges plus de 300 postes (450 postes en 1984-1985). L'option informatique est ouverte dans 38 lycées à la rentrée 1983.
L'évolution est confirmée en 1984. Commandés en plus grand nombre, les micro-ordinateurs sont plus divers : le marché « 4e tranche » s'ouvre à cinq constructeurs ; pour le marché « nanomachines » correspondent les TO-7.70 et MO-5 de Thomson mais la nouvelle machine annoncée par Matra (Alice) est encore à l'état de prototype.
Pour les logiciels, la multiplication des sites et la diversification des didacticiels compliquent la diffusion par l'U.L.E. La création d'un Groupement d'intérêt public (GIP) est envisagée pour développer la production et élargir la diffusion par association de partenaires des secteurs publics et privé.

Le 21 novembre 1984, M. R. Carraz, Secrétaire d'État chargé de l'enseignement technique et technologique présente son programme pour une grande politique des enseignements technologiques faisant de la culture technique une composante de base de la culture générale dans la formation de tout citoyen. Outre l'introduction de l'informatique dans tous les enseignements technologiques, il évoque les usages de l'informatique dans la vie scolaire (gestion des notes, des absences, de l'emploi du temps, contrôle continu, cahiers de textes...) et annonce l'introduction, dans les enseignements élémentaires, dès la rentrée 1985, d'une initiation scientifique et technique faisant sa place à l'informatique ce qui suppose l'équipement en ordinateurs de tous les établissements.