Histoire du matériel informatique

L'Amiga
L’Amiga est une famille d’ordinateurs personnels commercialisée par Commodore International entre 1985 et 1994. Il est très populaire parmi les amateurs de jeux vidéo et dans l'industrie de la vidéo. En 1985, l'Amiga offrait en standard un affichage plus coloré et plus animé, un meilleur son et un système d'exploitation (multitâche avec interface graphique) plus avancé que la plupart de ses concurrents.

Amiga 500, photo : Bill Bertram — Travail personnel, CC BY-SA 2.5
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Les premières versions de l'Amiga comportaient un microprocesseur Motorola 68000 (CISC 16/32 bits) cadencé à 7 MHz.qui peut adresser jusqu'à 16 Mo de mémoire vive mais, dans le système de l'Amiga, elle est limitée à 8 Mo. Le 68000 est épaulé par trois circuits intégrés maison (custom chips), nommés Agnus, Paula et Denise. Ils contiennent chacun une logique de gestion dédiée à une tâche spécifique (vidéo, son, DMA ou graphismes). Ainsi, contrairement au Macintosh où la plupart des opérations sont réalisées par le processeur 68000, sur l'Amiga ce sont des puces spécialisées qui s'occupent du son, du graphisme et de la vidéo, d'où des capacités multimédia supérieures. A partir de l’Amiga 2000, un port d’extension était conçu pour recevoir une carte avec un processeur plus moderne comme un Motorola 68020, 68030 ou 68040.
En neuf ans de commercialisation, une dizaine de modèles sont proposés à tout public (haut de gamme pour les familles) et aux professionnels. La version la plus célèbre reste l'Amiga 500, sorti en 1987, vendu à plus d'un million d'exemplaires en Allemagne.
Les logiciels n'étant pas compatibles avec ceux de ses concurrents, l'Amiga devait disposer de ses propres programmes de jeu vidéo, traitement de texte, de musique assistée par ordinateur, de dessin, etc.

Commodore est placé en faillite en 1994, signant la fin de leur production.

L'Atari ST
Les Atari ST forment une famille d'ordinateurs personnels conçus par la firme américaine Atari dont le succès commercial a marqué la deuxième moitié des années 1980 et le début des années 1990. Le succès fut autant grand public (jeux vidéo) que professionnel (traitement de texte, PAO et surtout MAO).

Atari 1040ST, photo :© Bill Bertram, 2006 — Travail personnel, CC BY-SA 2.5
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=500910

Architecturés autour d'un microprocesseur : Motorola 68000 (CISC 16/32 bits) cadencé à 8 ou 16 Mhz avec 128 ko de mémoire vive portée à 512 ko, puis 1024 ko et jusqu'à 4 Mo pour les derniers modèles, ils comprenaient un chipset sonore Yamaha YM2149 (3 voies) disposant d'un équaliseur temps réel pour le réglage du volume, des basses et des aigus, auquel s'ajoutait un convertisseur numérique/analogique stéréo en 8 bits à 50 kHz pour les STe et Mega STe. Ils disposaient aussi d'un lecteur de disquette : Format 3"½ double densité et d'un disque dur de 48 Mo en option ainsi que de nombreux connecteurs dont deux prises MIDI (DIN cinq broches) et un port cartouche qui a aussi été utilisé pour des extensions hardware.
Lors de sa sortie en 1985, l'Atari ST se positionne en concurrent direct du Macintosh d'Apple commercialisé l'année précédente. Ce nouveau micro-ordinateur doit devenir le nouveau fer de lance d'Atari qui est alors au plus mal à la suite du récent krach du jeu vidéo. La presse et les professionnels l'opposent pourtant rapidement à l'Amiga du constructeur Commodore car les deux machines sont commercialisées quasiment en même temps. Cette concurrence allait donner lieu à l'une des plus importantes batailles commerciales de la micro-informatique.
Le micro-ordinateur Atari ST marque plus particulièrement l’histoire informatique comme la machine ayant permis l'essor de la musique assistée par ordinateur et la démocratisation de la norme MIDI.

Le TO9
Le Thomson TO9 est un ordinateur créé par l'entreprise française Thomson SIMIV, sorti le 16 septembre 1985, c'est le premier ordinateur Thomson à être composé d'une unité centrale et d'un clavier distinct. C'est une version plus professionnelle du TO7/70. Il sera suivi un an plus tard par le TO9+.
Le TO9 est muni de 128 ko de mémoire vive, d'un port cartouche en face avant et c'est également le premier Thomson à posséder un lecteur de disquette interne (3"1/2, simple face de 320 Ko, double densité) et un connecteur pour une souris (en plus de celui du crayon optique). Il possède également son propre écran connecté par une prise Péritel. Le son est dû à un convertisseur numérique-analogique (DAC) 6 bits ou un générateur 1 bit.

Alice 90
Ultime déclinaison de l’Alice en 1985 avec Alice 90, le cœur du système est identique au modèle 32 mais équipé de 40 Ko de mémoire vive et d’un véritable clavier mécanique. C’est au niveau du boîtier que la différence est plus singulière, car celui-ci dispose d’un design très particulier avec ses deux angles opposés tronqués et toujours cette couleur rouge accrocheuse. C’est original et plutôt réussi, bien entendu toujours dans le cadre d’une utilisation ludique et familiale.

Alice 90 et son design très particulier, photo Le [Wiki] d'Alice

Mais en 1985 il n’y a plus de place pour Alice, des machines beaucoup plus puissantes se disputent le marché et les 16 bits pointent déjà leur nez ...
Matra a bien un autre projet, le but avoué est de s'introduire dans les écoles françaises au titre du plan informatique pour tous alors naissant (plan IPT). Le projet porte le nom de code de "Nanomachine" (le Motorola 6803 est abandonné et remplacé par un Intel 8088, la mémoire est portée à 64 ou 256 Ko en base) mais quelques temps plus tard le nouveau-né sera rebaptisé Alice 8000. Au cours de l'année 1985 quelques exemplaires verront le jour mais finalement ne serons jamais commercialisés.
Alice 8000 restera pour toujours à l'état de prototype. Le grand bénéficiaire du plan IPT est alors Thomson et Matra abandonne définitivement la micro-informatique.